Interventions sur "géolocalisation"

27 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger Vicot :

Je suis d'accord avec Élisa Martin : il ne s'agit pas d'un fantasme, mais d'une réalité technique avérée. Dès l'instant où l'activation à distance d'appareils électroniques aux fins de géolocalisation est possible, il faut se rappeler qu'il ne s'agit pas uniquement de téléphones portables, mais aussi d'ordinateurs, de télévisions connectées, de radios de voiture, d'assistants vocaux Alexa ou autres, de montres connectées, et ainsi de suite. Les personnes pourront ainsi être surveillées par de multiples moyens, mais toutes les personnes de leur entourage le seront également. Compte tenu du nomb...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

Je veux mettre en garde le législateur que nous sommes contre la disproportion entre le but recherché et la puissance de la mesure envisagée – l'activation à distance de la géolocalisation, à l'insu du propriétaire de l'appareil. Il faut certes donner des moyens à la justice et à la police, mais attention à cette disproportion ! Nous avons été alertés sur ce point par Amnesty International, par la Défenseure des droits et par le Conseil d'État. La technologie nous libère, mais elle peut aussi nous asservir, et l'une des libertés essentielles consiste précisément à échapper aux yeux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Si vous me le permettez, monsieur le président, je ferai une réponse assez longue, qui concernera également d'autres amendements à venir. De quoi parle-t-on ? La géolocalisation n'est pas une technique spéciale d'enquête, comme j'ai pu l'entendre, mais une technique d'enquête tout court. On évoquera tout à l'heure la sonorisation qui, elle, est bien une technique spéciale d'enquête, mais c'est un autre procédé, qui exige d'autres protections. La géolocalisation est d'ores et déjà possible : le procureur peut, dans le cadre d'une enquête, ordonner de géolocaliser un indi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Bien évidemment, la géolocalisation est une technique encadrée. D'ailleurs, en commission, nous sommes convenus qu'il était nécessaire d'assurer une meilleure protection : ainsi, nous avons décidé que le déclenchement de la géolocalisation d'un appareil, tel qu'un téléphone, serait autorisé par le JLD, alors que seul le procureur intervient dans la procédure à l'heure actuelle – c'est donc une garantie supplémentaire. Pourquoi la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Schreck :

Nous parlons tout de même d'un dispositif de géolocalisation pour des crimes et des délits punis de plus de dix ans d'emprisonnement. Je crois qu'il faut prendre acte de nos divergences de fond : La France insoumise et la NUPES souhaitent mettre des bâtons dans les roues des enquêteurs ; pour notre part, nous voulons empêcher les criminels et les grands délinquants de continuer leurs forfaits ! Encore une fois, est-il normal de géolocaliser l'auteur d'un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Coulomme :

Vos propos sont tout de même hallucinants – à moins que vous ne supposiez que nous sommes complices et que nous bénéficions des trafics organisés. Revenez à la raison, chers collègues ! Mais j'oubliais : il est vrai que vous avez besoin de valoriser l'angoisse de la société ! Le ministre affirme que la géolocalisation n'entraînera aucune immixtion dans la vie privée. Je reprendrai les propos de mon collègue Léaument : nous nous rapprochons de la réalité supposée de 1984 si nous décidons de garder un œil dans tous les foyers.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Coulomme :

Vous me répondrez que les géolocalisations seront uniquement déclenchées à la demande des juges. Dois-je vous rappeler que Le Canard enchaîné titrait déjà en 1993 : « Les grands travaux du Président – L'Élysée branché sur le tout à l'écoute » ? Cela vous rappelle sans doute quelque chose : il s'agit de l'affaire dans laquelle était impliqué François Mitterrand pour avoir demandé – en 1984, justement – de mettre sur écoute des avoc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Schreck :

... des dispositifs conformes à la loi et prévus par elle ; nous ne sommes certainement pas en train d'institutionnaliser des barbouzeries élyséennes ! Cet amendement, qui sera peut-être partiellement satisfait par les amendements suivants, vise à inclure dans le dispositif les infractions d'atteinte aux personnes, qui sont malheureusement trop nombreuses et doivent justifier la mise en place d'une géolocalisation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmeline K/Bidi :

…et qu'il y a lieu de faire respecter un certain nombre de droits fondamentaux. Doit-on activer la géolocalisation sur n'importe lequel de nos appareils parce que la technologie le permet ? Nous ne sommes pas seulement en train de parler de vos téléphones portables mais aussi de l'enceinte connectée dans votre salle de bains et de la montre connectée que vous ou l'un de vos enfants portez au poignet. J'insiste, doit-on aller aussi loin ? Alors que nous exprimons notre inquiétude face aux difficultés qu'une t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Comme cet amendement a des chances d'être adopté, je ne résiste pas au plaisir de le défendre. Il vise à revenir au projet de loi initial, en étendant la possibilité d'activer à distance un appareil électronique à des fins de géolocalisation dans le cadre d'enquêtes ou d'instructions relatives à des crimes ou délits punis d'au moins cinq ans d'emprisonnement. Un tel seuil permettra de mettre en application ce dispositif pour des faits relevant de la criminalité organisée, particulièrement en matière de trafic de stupéfiants. Si je suis très attachée aux libertés individuelles, je le suis beaucoup plus à celles des victimes qu'à cel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

En cohérence avec les débats que nous avons eus en commission, j'émets un avis favorable sur les amendements identiques. Un seuil de cinq ans permettra d'englober les qualifications pénales nécessaires au travail des enquêteurs. Mme K /Bidi a évoqué tout à l'heure une question philosophique, mais celle-ci a été tranchée : dans notre pays, la géolocalisation fait partie des outils que les enquêteurs peuvent utiliser.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Se pose ensuite la question du type de géolocalisation. Pour la géolocalisation par bornage ou par balisage, le seuil, je le rappelle, est fixé à trois ans. En l'établissant à cinq ans pour celle-ci, j'estime que nous nous dotons d'un dispositif équilibré.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Cet amendement de repli a pour objet de s'assurer que l'activation à distance d'un appareil électronique aux fins de géolocalisation est toujours justifiée par la nature et la gravité des faits suspectés. J'en profite pour soumettre au ministre et au rapporteur une question que nous nous posons, Cécile Untermaier et moi. L'alinéa fait référence au juge des libertés et de la détention. Ne serait-il pas nécessaire de renforcer la collégialité de la décision ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je l'avais dit en commission : ces amendements sont satisfaits, car c'est bien le cadre de la technique de géolocalisation qui s'applique à l'activation à distance. Cela étant, après notre débat en commission et parce que ça va toujours mieux en le disant, je suis favorable à leur maintien et à leur adoption.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Iordanoff :

...ur l'avis qu'il avait émis en commission, ce qui avait provoqué le rejet de mon amendement. Je souhaiterais néanmoins rappeler de quoi il s'agit. La rédaction actuelle exclut sans raison l'application de deux alinéas de l'article 230-33 du code de procédure pénale, qui détermine les conditions dans lesquelles peut être mise en œuvre l'activation à distance des appareils électroniques aux fins de géolocalisation. Ces deux conditions sont la limitation de la durée de l'opération et l'obligation pour le magistrat de motiver sa décision – ce qui était l'objet de l'amendement précédent. Ce ne sont pas de petits oublis !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Pour la plupart, nous avons autorisé un certain nombre d'applications à accéder à notre géolocalisation. Nous aurions davantage de pudeurs au motif que la police va désormais utiliser la géolocalisation pour attraper des bandits ? Je ne comprends pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Sur le fond, monsieur Delaporte, certains de vos propos ne sont pas tout à fait justes. Vous avez mentionné un certain nombre de professions, mais celles-ci bénéficient déjà d'une protection spécifique, puisque le présent article les exclut de la géolocalisation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Iordanoff :

Il y a eu un petit souci sur le vote de l'amendement n° 1327 ; je crois que la majorité n'était pas très attentive à ce moment-là. Ce n'était pourtant pas un petit amendement. Il s'agit de savoir si la géolocalisation est limitée dans le temps ou non, si elle doit être motivée ou non. Je demande expressément au Gouvernement que l'amendement soit remis au vote. On ne peut pas laisser le texte en l'état. L'amendement n° 1328, quant à lui, vise à étendre les garanties apportées en commission aux journalistes en incluant expressément dans le dispositif les journalistes non titulaires d'une carte de presse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

Concernant la géolocalisation, nous vous avons fait part de nos réserves extrêmes concernant le dispositif proposé à l'article 3, en considérant que l'existant nous convenait. Je constate le souci d'exclure du champ de l'article un certain nombre de personnes. Toutefois, mon esprit pratique se demande comment cela va fonctionner. Quelles garanties peut-on apporter aux personnes que l'on veut exclure de la géolocalisation ? L...